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L'autorité française en matière de sciences de l'électricité

Fils d'un général du génie, qui fut pair de France sous Louis-Philippe, Théodose Du Moncel apparaît dès la parution de son premier ouvrage, L'exposition des applications de l'électricité (1854), comme une des figures éminentes du monde professionnel des électriciens en voie de formation. Il inventa de nombreux appareils électriques, fut nommé ingénieur électricien à l'administration des lignes télégraphiques et fut reçu à l'Académie des Sciences en 1874 pour ses travaux sur l'électricité.

Reconnu comme un grand scientifique, du Moncel est aussi, avec d'autres auteurs, tels que Louis Figuier et Henri de Parville, un de ces premiers vulgarisateurs qui s'attachent à populariser la connaissance de l'électricité, persuadé que celle-ci sera amenée à jouer un grand rôle dans le progrès de l'humanité. En 1879, il lance la revue La Lumière électrique, "Journal universel d'électricité", qui se donne pour objectif de "grouper les efforts individuels des gens de bonne volonté, et marcher avec eux vers une situation mieux définie des données électriques".

Les interventions d'un éminent arbitre

Du Moncel occupe à la fin des années 1870, une place de premier plan dans les débats sur l'électricité et, en particulier, sur l'essor des télécommunications, stimulées par la mise au point du téléphone électrique par Graham Bell (1876), du phonographe par Edison (1877) et du microphone par Hughes (1877). Du Moncel consacre à ces trois inventions un ouvrage d'une clarté exemplaire Le téléphone, le microphone et le phonographe, Hachette, Paris, 1878.

Du Moncel reviendra également à plusieurs reprises sur la question de la vision à distance par le biais du téléphone ou du télégraphe. Après avoir porté un jugement de Salomon sur la querelle de priorité qui oppose Adriano de Paiva et Constantin Senlecq, il publiera en 1882 un chapitre sur le téléphone dans son ouvrage Sur le microphone, le radiophone et le phonographe, qui constitue une excellente synthèse des diverses propositions émises depuis 1878 sur la question. Quelques lignes dans la cinquième édition de son ouvrage classique, Le téléphone, publiée trois ans après sa mort confirment son enthousiasme quant à la perspective de la vision à distance.